Réveil des personnages

Un cliquetis dans une serrure vous tire de vos rêves. Quelques clignements de paupières plus tard et vous vous redressez d'un coup, le lieu vous est totalement inconnu, mais par un sentiment étrange, vous avez du mal à savoir si c'est bien la première fois que vous vous réveillez ici, ou si cela fait déjà plusieurs semaines que vous redécouvrez votre environnement quotidiennement.
Vous êtes dans une chambre dont les murs peints en gris sont parsemés d'éraflures qui laissent apparaitre des signes étranges dans le crépis. Le mobilier est le même dans chacune de vos chambres : un lit à ressort avec un matelas fin, un petit lavabo dans un des coins, un bureau en bois avec une chaise couverte de tâches d'encre, un placard avec un nécessaire de toilette ainsi qu'un survêtement gris (Patient n°46 : tu trouves une chemise gris clair parfaitement repassée et pliée en plus). Une fenêtre avec de lourd barreaux fait face à la porte dans laquelle se découpe un judas, ainsi qu'une ampoule au plafond qui se balance au bout de son fil électrique. Vous ne voyez pas d'interrupteur, vous supposez qu'il est situé à l'extérieur des chambres.

Vous n'avez pas le temps de vous attarder d'avantage sur la découverte du lieu que deux infirmiers, vous le supposez par la longue blouse blanche qu'ils portent, entrent dans votre chambre. L'un d'eux tient un petit plateau avec deux gélules et un grand verre d'eau. Ils vous donnent les cachets que vous avalez sans histoire. Vous remarquez alors quelque chose d'étrange : leurs yeux ne sont que deux globes blanc, sans pupille.

Alors que vous les dévisagez, l'un d'entre eux, la femme, cligne des yeux, faisant apparaitre un regard et vous annonce d'un ton neutre :

(chambre de Gabrielle)
"Patiente n°40, vous avez un entretient avec le Supérieur Kemper, dans le bureau A5 à 9h. Ne soyez pas en retard."

(chambre de Florian)
"Patient n°73, vous avez un entretient avec le Supérieur Marche, dans le bureau A6 à 9h. Ne soyez pas en retard"

(chambre de Gabriel)
"Patient n°46, vous avez rendez-vous avec votre Supérieur à 9h. Ne soyez pas en retard"

(chambre de Mathieu)
"Patient n°61, vous avez un entretient avec le Supérieur Vigorsen, dans le bureau B12 à 9h. Ne soyez pas en retard"


Les pupilles disparaissent dès que l'infirmière a finit de prendre la parole et les deux collègues sortent de votre chambre en laissant la porte ouverte...

Je me lève, je regarde ce que je porte et je cherche si je peux savoir l'heure dans la pièce.

Je prend un peu de temps pour regarder autour de moi et essayer de refaire marcher ma mémoire. Mes premières réaction sont de me vêtir rapidement en prenant soin de bien lisser la chemise et de tapoter les poches de mon pantalon sans trop savoir pourquoi.

Je regarde ensuite autour de moi dans la chambre pour voir s'il y a une montre ou une horloge quelque part. Et j'essai de me voir si je peux me rappeler quoi que ce soit de la veille ou des semaines/années passées.

Si je ne trouve rien de notable, je m'approche de la porte, et passe la tête dans l'ouverture sans sortir, je cherche une horloge, un plan ou des gens du regard.

Alors que je passe la porte j'essai de me rappeler un truc, est ce que j'ai entendu un bruit de clé ou de loquet lorsque les deux individus en tenu de médecins sont entrés (plus précisément est ce que la porte était verrouillée avant leur arrivée).

Si je n'arrive pas à me rappeler les jour précédents de façon satisfaisantes je vais regarder mes bras et me tâter la nuque à la recherche de traces de piqûre ou de maltraitance.

Si je ne voit personne dehors je tape timidement sur la porte en tentant un petit "hello? y a quelqu'un?".

J'attends jusqu'à ce que j'entende les pas des infirmiers s'éloigner suffisamment loin, puis je me précipite au lavabo pour régurgiter les cachets.

J'enfile le survêtement gris si je ne le porte pas déjà.

J'observe les éraflures sur les murs de ma cellule, cherchant ce qu'elles peuvent signifier. J'observe également les taches d'encre sur la chaise.

Une fois que j'ai trouvé quelque chose, ou après quelques minutes si je ne trouve rien, je regarde l'ampoule qui pend du plafond. Puis-je l'atteindre en tendant le bras ?

Enfin, je fouille mon nécessaire de toilette. Qu'est-ce que j'y trouve ?

Vous étiez tous vêtus d'un pyjama pour votre nuit, gris également. Aucune horloge ou montre n'est visible dans votre chambre. Vous commencez à entendre des bruits de pas et quelques discussions étouffées dans les couloirs, certaines personnes passent devant votre porte ouverte sans vous porter grande attention.

Pa. n°61 : Tu observes attentivement plusieurs symboles qui ne t'évoquent rien de particuliers. Certains ne sont que des simples mots, ou des petits bâtons mis côtes à côtes comme pour compter les jours, d'autres sont des petites arabesques ou des symboles variés. Tu as juste l'impression que ne nombreux patients se sont succédés dans la chambre que tu occupes désormais, et que chacun passait l'ennui à sa manière. Les Blouse Blanches ayant parfois repassé un coup de peinture sur les symboles avant de donner la chambre au patient suivant. Même réaction pour la chaise, soit de l'ennui, soit un maladroit.
Tu lèves les bras ensuite au plafond, tu arrives à toucher l'ampoule.
En t'intéressant au nécessaire de toilette tu y trouves une brosse à dent, du dentifrice, un savon et du shampooing, un rasoir en plastique, un gant de toilette et une serviette de bain. En observant la trousse de toilette tu relèves les yeux sur le placard où sur celui ci sont gravé des phrases insensées et des symboles kabbalistiques. Un frisson te parcours le dos. Finalement tu t'éloignes du placard et regarde ta porte et y voit gravé :
"11-Tout meuble, objet ou uniforme détérioré doit être remboursé."

Pa. n°40 : Tu regardes nerveusement les deux Blouses Blanches s'éloigner et tu cours jusqu'au lavabo où tu te fait recracher le contenu de ton estomac. Il n'y a pas grand chose, juste deux cachet à moitié dissous. Tu as un haut-le-cœur en voyant apparaître deux gros vers par la membrane dissoute des gélules, qui partent en rampant vers le siphon. Tu restes interdite quelques instants, puis secoue la tête et regarde de nouveau le lavabo où il ne reste plus que les médicaments dedans. Tu as du rêver, c'est obligé ...

Pa. n°46 : Ta tenue est un peu débraillée avec le pantalon du survêtement et une chemise ajustée, mais tu as le sentiment qu'ici, cette chemise c'est déjà quelque chose. Tu réfléchis aux jours précédents sans arriver à remonter plus loin que les quelques cauchemars de cette nuit dont tu ne te rappelles rien. Tu continues de réfléchir tout en te tâtant le corps, dans le doute, à la recherche de quelque chose que tu aurais vécu certainement, et tu grimaces soudainement en passant ta main sur ta nuque et ton dos. Tu t'empresses d'enlever la chemise et te tord le cou pour essayer de voir ton dos : une ecchymose le recouvre en grande partie et tu as des traces de piqures sur la totalité de ton dos, comme si un millier de seringues t'avais été plantées simultanément. Tu ne trouves pas de miroir pour y voir plus clair, alors tu te rhabilles, maudissant ta mémoire.
Tu finis par te diriger vers les couloirs : ils sont intégralement peints en blanc, et le sol est craquelé. Les murs et le plafond sont en mauvais état. A droite comme à gauche le couloir à l'air de s'étendre de manière interminable, tu n'en vois pas le bout. Il fait sombre, les seules sources de lumières provenant des chambres de patients ayant une fenêtre et des ampoules des chambres. Devant chaque porte s'étend donc un rayon lumineux, aussitôt absorbé par l'obscurité du couloir. Sur ta droite il semble il y avoir une éclaircie ainsi qu'une bifurcation.
Au moment où tu fais un pas dans le couloir, le patient de la chambre en face de la tienne sort également : il porte une veste violette passée, les cheveux long remontés en un chignon et il bat un jeu de carte. Il te lance un simple "Salut !" enjoué et se dirige vers l'intersection que tu as repéré quelques secondes plus tôt.

Je fouille la chambre : les tiroirs du bureau si il y en a, le dessous et derrière le bureau, le placard, le dessous de la chaise et sous les pieds, le matelat si il y a des bosses ou des endroits decousus/recousus sur l'un des deux cotés, sous le lit et les pieds du lit,  tous les vêtements si il y a des poches ou des doublures, et sur le lavabo est ce qu'il y a accès au siphon ? J'essaye de dévisser l'ampoule voir si il y a quelque chose dedans.

En utilisant ce que je trouve par exemple dans le nécessaire de toilette j'essaye de grater les murs pour faire apparaitre davantage les symboles.

J'enfile le haut du survêtement et y cache le rasoir en plastique (de la trousse de toilette) dans ma manche droite.
Je m’accroupis ensuite pour voir si je trouve une paire de chaussures/chaussons sous le lit à enfiler avant de sortir de ma chambre.

Je balbutie à mon tour un salut envers le patient.
Je regarde l'individu s'avancer pour voir si je me remémore sa silhouette ou son visage. A défaut d'autre chose je vais commencer à le suivre vers la bifurcation, pendant que je suis dernier lui j’essaie de voir si sa nuque porte des trace d’ecchymoses ou de piqures.
Je regarde au passage dans mes poches si je n'ai pas une carte ou un papier ou quoi que ce soit, peut être un badge ou un numéro sur mon uniforme qui puisse m'indiquer qui est mon supérieur.
Arrivé près du tournant si je ne me rappel toujours de rien et qu'il n'y a aucun panneau ou autre pour m'indiquer le chemin,je cherche une blouse blanche du regard (si j'en trouve une la suite s'adresse à eux plutôt qu'au patient). Puisqu'ils semblent nous laisser livrés à nous même je rattrape le chevelu pour m'adresser à lui:
"excusez moi, j'ai du très mal dormir cette nuit ou autre chose, mais les infirmier ne m'ont pas dis où aller et je suis pris d'un doute affreux sur le chemin à prendre, vous ne semblez pas surpris de me voir donc je suppose qu'on a déjà parcourut ce couloir ensemble. Est ce que vous savez par où je part habituellement le matin?" (Si j'ai trouvé une blouse blanche, je lui explique poliment que je ne sais plus qui est mon supérieur et je lui demande mon chemin).

(juste pour être sur, est ce que je me rappel mon nom ou un surnom, et est ce que je m'associe instinctivement à "patient 46" ou je le déduit uniquement à la phrase des infirmiers au réveil?)

Je dévisse l'ampoule du plafond et la cache dans le placard, simplement pour voir si le personnel réagira à ce changement d'ici à mon retour.

Je sors lentement dans le couloir, et je m'adresse à la première personne que je croise: "Bonjour ... Je crois que je me suis perdu. Je cherche le bureau B12. Au passage, sauriez-vous quelle heure il est ?"

Pa. n°73 : Tu entres dans une sorte de transe paranoïaque, et soulève, déplace, retourne, éventre tout ce qui te passes sous la main, mais tu ne trouves rien, ce qui te met dans un état encore plus affolé, tu en viens à dévisser l'ampoule qui ne contient rien. Mais il doit forcément y avoir une réponse quelque part ! forcément ! Et ces symboles sur les murs, qu'est-ce qu'ils représentent ? Tu te saisis du rasoir de la trouve de toilette pour finir d'écailler la peinture et laisser apparaitre le crépis à nu. Le rasoir s'émousse rapidement mais tu finis par tout retirer avec tes ongles.
Tu ne l'as pas entendu au début, mais plus tu grattes et plus elle se fait forte : tu distingues une vois grave et caverneuse qui semble résonner dans ta chambre : "Pourquoi te met tu dans cet état ? Au fond ... que cherches-tu ? Tu crois qu'il y a des réponses à ta présence ? Tu es fou de faire ça, tu sais ?" Elle répète inlassablement les mêmes questions, mais tu grattes toujours, jusqu'à avoir libéré tout un pan de mur de sa peinture. Tu vois quelques symboles et quelques mots, mais ils ne veulent rien dire, tes doigts sont ensanglanté et tu as du te retourner un ongle ou deux.
Finalement tu commences à te calmer et cherche d'où la voix peut provenir. Tu tournes sur toi-même jusqu'à remarquer un petit nain gribouillé sur le mur par quelques traits maladroits et portant une unique corne sur la tête. Il a l'air grognon et reprend sa voix normale : "Mais t'es pas bien de détruire ma cachette comme ça ?"

Pa. n°40 : Tu te prépares, en plaçant un petit atout dans ta manche, trouve une paire de chaussure grise de style espadrille et tu sors dans le couloir. Tu remarques sur ta porte l'indication "B 14" et quelques mots gravés : "3- Dans l'intérêt des patients, aucun objet dangereux ne doit être introduit à la clinique"
Tu est frappé par l'obscurité des lieux : un long couloir s'étend devant toi et un autre sur ta droite. Des portes de chambre entrouverte dispenses une légère lumière pour se repérer mais tu n'arrives pas à te rendre comptes des distances. Plus loin sur ta droite tu vois passer des patients, ils ont l'air d'aller tous dans la même direction.

Pa. n°46 : Tu es quelques secondes interdit par ce nouveau patient qui te salut, mais tu le rattrapes rapidement. Il n'a pas l'air d'avoir de traces de maltraitance. Quelques blouses blanches font des rondes dans le dédale de couloirs, mais après que tu ais pris le temps de leur expliquer ta situation, tu remarques qu'elles ne réagissent d'aucune manière à ta demande, et continuent d'errer dans l'hôpital. Quand tu arrives à la bifurcation, sur ta droite le mur est barricadé et vu la hauteur du plafond, ce devait être un ancien escalier menant vers un étage supérieur maintenant inaccessible. Le couloir continue en face, avec toujours d'autres embranchements, et des chambres encore plus nombreuses, et tu revois ton guide qui a pris le couloir de gauche. D'autres bifurcations se font sur ta droite et ta gauche, mais tu remarques tout au bout un escalier qui a l'air de descendre. C'est vers celui-ci que vous vous dirigez.
Tu le rattrapes et lui poses finalement les questions que tu as en tête. Il t'écoute avec une réelle attention, tout en battant son paquet de cartes.
"Du calme, mon gars, du calme. On va y aller par étape d'accord ? Je ne t'ai peut être jamais vu dans cet hôpital, mais tu ne portes pas la tenue des nouveaux arrivants, je me trompe ? Il y a de forte chance que tu aies acheté cette chemise à un moment donné. Et j'ai beau être ici depuis 8 mois, il y a toujours de nouvelles tête, ou des changements de chambre. Tu connais la probabilité pour être tombé sur cette en face de la mienne ?
Tu m'as l'air assez paumé en tout cas, mais je peux te dire qu'il y a 100% de chance que la première chose que tu fasses en te levant soit d'aller au réfectoire pour le petit-déjeuner.
Allez, suis moi je te montre le chemin. C'est bien un des seuls qui ne change pas trop. Au fait, je suis Poker".
Tu lui rends son sourire et le suis tout en t'interrogeant sur ton nom. Seul "46" te vient à l'esprit puisque les Blouses Blanches t'ont nommé ainsi.

Pa. n°61 : Tu caches l'ampoule et te diriges vers le couloir. Il s'étend vers ta droite et ta gauche. Le patient de la chambre d'en face reste appuyé sur le chambranle de sa porte. Il est grand, il est mince, il a l'air complètement apeuré et paniqué de se trouver là. Tu remarques qu'il porte le même survêtement gris que toi. Il a l'air soulagé de voir quelqu'un d'autre apparaitre. Il t'aborde immédiatement "Où est-ce qu'on est ici ? Je viens de me réveillé et... je n'arrive pas... je me souviens pas..." Il a l'air sur le point de craquer.
Sur ta gauche il y a l'air d'avoir un embranchement plus important. Tu vois un patient qui a l'air de courir partout, d'interroger les Blouses Blanches qui l'ignorent, puis de rejoindre un autre patient avec une veste violette et un jeu de carte. Ils disparaissent rapidement de ta vue.

Je lui demande :
- Qui es-tu ?
- Qu'est ce que tu fais ici ?
- Quel est cet endroit ?

Je rejoins rapidement la file de patients qui se dirigent dans la même direction, j'essaye de voir vers quoi ils se dirigent, et si j'en reconnais dans la file, ou si certains ont l'air de me reconnaître ? Sinon je demande l'heure à celui/celle qui est le/la plus proche de moi. Et les suivant, j'essaye de voir si je me souviens de comment je suis arrivée ici ...

Je suis "poker" en lissant à nouveau les pans de ma chemise. En marchant j’essaie de bien mémoriser le chemin qui part de ma cellule et je regarde les couloirs pour voir s'il n'y a pas quelque chose qui traine que je pourrais utiliser ou des marques d'agitations. Peut être une odeur particulière (peinture, produit d’entretien, sang, urine) qui pourrais me donner une idée de ce qui se passe ici généralement.

Dans le couloir je continu à chercher une trace du temps, aussi bien une horloge qu'un calendrier ou une fenêtre/fissure qui permettrait de dire si c'est le jour ou la nuit.

PS: même si pour le moment je me raccroche à poker comme étant la seule personne amicale du coin je ne suis pas encore prés à complétement lui faire confiance, donc je le suis mais je risque de stresser/paniquer si on se retrouve trop isolé sur le chemin (de ce que j'ai compris pour le moment on suis un flot de patients vers le réfectoire, si au milieu de la route il se barre sur un couloir secondaire en quittant tout le monde je vais rester interdit à l'entrée en premier lieu).

Je m'adresse au patient que je viens de croiser en chuchotant: "Calmez-vous, calmez-vous. Je ne sais pas grand chose de plus que vous, mais on ne s'en sortira pas si vous paniquez. Écoutez, les blouses m'ont donné rendez-vous. Je ne sais pas ce qu'elles me veulent mais je ne veux pas découvrir ce qu'ils feraient si je n'y vais pas. On trouvera une façon de s'en sortir, on se reverra plus tard."

Je me dirige ensuite vers l'emplacement où j'ai vu les deux autres patients. Si je trouve un autre patient je lui demande plus d'informations sur le bureau B12.

Pa. n°73 : "Hum ! tu es bien curieux pour un casseur de cachette ! Et c'est chez moi ici ! Et c'est ton problème de savoir ce que tu fais dans l'hôpital. Mais maintenant je dois me trouver une nouvelle cachette, grâce à toi ! Je suis Corne des bas relief, et te ne me retrouveras jamais !"
Tu vois le dessin s'animer sur le mur et le petit lutin courir vers un coin de la chambre. Tu ne le vois pas réapparaitre sur le mur suivant. Quelqu'un se gratte la gorge derrière toi. Tu te retourne et vois une jeune femme d'une vingtaine d'année devant ta porte de chambre. Elle a de long cheveux noirs qu'elle laisse libre dans son dos. Un sourire ne quitte pas ses lèvres.
"Excuse-moi, je t'ai entendu parler. Tu m'as l'air nouveau (elle regarde ta tenue grise). C'est parfois un peu difficile le premier jour, je peux te montrer le chemin pour le réfectoire si tu veux. Je suis Morgane". Elle te sourit et prend le couloir à gauche de ta chambre.

Pa. n°61 : Le patient à qui tu viens de t'adresser acquiesce plusieurs fois et prend une grande respiration pour essayer de se calmer. Quand il te vois rejoindre la file de patients, il t'emboîte aussitôt le pas, pour ne pas se retrouver seul. Il regarde à droite et à gauche comme s'il cherchait une issue de secours. Tu rejoins finalement dans le couloir qui semble le principal deux patients qui discutent ensemble. Un porte un bas de survêtement gris et une chemise qu'il lisse de manière soutenue et répétée, l'autre lui indique qu'ils se dirigent tous vers le réfectoire. Tu prends la file où elle en est et vous arrivez finalement à un escalier imposant, et de ce que vous pouvez en voir, en assez mauvais état, mais qui a l'air de tenir le coup malgré les passages réguliers des patients. Tu demandes donc à ces deux personnes où se trouve la salle B12. Celui avec la chemise à l'air aussi perdu que toi, mais le joueur de carte te répond : "c'est simple, les lettres correspondent aux étages. rez-de-chaussée A, premier étage B et deuxième étage C. Les bureau des supérieurs son souvent proches des escaliers. Tu trouveras facilement".

Pa. n°46 : Poker finit par te demander la source de ton agitation, et il t'apprend qu'il y a une horloge dans une salle du deuxième étage, et que tu peux également savoir l'heure et le jour à l'accueil de l'hôpital. En faisant attention aux détails tu retiens qu'entre l'escalier A-B et l'escalier B-C vous n'avez pris qu'un couloir en ligne droite. Surement la partie centrale de l'hôpital. Par contre tu t'es vite perdu dans le comptes des gauche/ droite devant lesquels tu es passé au deuxième et premier étage.

Pa. n°40 : Tu prends à droite en sortant de ta chambre, et tu remarques que les seules deux portes présentent de ton côté de couloir ne sont pas des chambres mais des bureaux. Tu le vois par la petite vitre en plexiglas qui laisse apparaitre des étagères, des cadres, un bureau, deux chaises de consultations et de nombreux dossiers. Ils sont fermés tous les deux. Tu regardes les portes et voit un petit panneau "B13 - Morgenstern" et la suivante "B12 - Vigorsen". Ton couloir arrive ensuite directement sur le principal, et tout de suite à droite sur un imposant escalier descendant. Au même moment passe un homme d'une quarantaine d'année, vêtu d'un costume trois pièce de bonne facture et d'un chapeau haut-de-forme. Il te salut en soulevant son chapeau. Il t'écoute pendant que vous descendez l'escalier.
"Et bien, il doit être à peu près 7h. Le réveil est à 6h et le petit déjeuner à 7h30. D'ailleurs nous y allons de ce pas".


Vous finissez par tous arriver au rez-de-chaussée (sauf Pa. n°73 qui traine un peu). Vous remarquez immédiatement que le lieu est beaucoup plus lumineux que les étages, ainsi que beaucoup plus structuré. Quelques couloirs partent dans des directions encore inconnue, mais globalement l'étage à l'air plus normal et un peu moins angoissant que ce que vous venez de traverser. Vous passez devant plusieurs portes en descendant des marches, et après quelques tournants vous arrivez devant le réfectoire. C'est une grande pièce aux murs et au sol lisse, sans aucun motif. Des tables pouvant accueillir entre 8 et 10 patients chacune sont alignées dans une symétrie parfaite. Certains patients sont déjà attablé attendant le repas, d'autres vous rejoignent. Tout le monde à l'air de remarquer les nouveaux par leur tenue, certains vous bousculent, mais la plupart vous ignore une fois qu'ils ont repéré votre tête.
Quelques bavardages se font quand des amis se retrouvent, mais dès qu'apparait une Blouse Blanche un silence oppressant s'abat immédiatement dans la pièce.
Il vous est servit une soupe tiède sans gout particulier avec un morceau de pain et un verre d'eau. Ca vous nourrit, c'est l'essentiel.

Tables où vous vous trouvez :

- n°46
- n°61
- nouveau apeuré qui a parlé au pa. n°61
- Poker
- un patient chauve avec des lunettes, il doit avoir la cinquantaine et jette des regards fréquents au pa. n°46
- 3 autres patients discrets qui ne vous adressent pas la parole


- n°40
- le patient au haut-de-forme
- qui est rejoint par un patient maigrichon au crâne rasé et qui se ronge les ongle au sang. Ils discutent tous les deux quand ils le peuvent
- une patiente qui est arrivée après tout le monde et a des béquille. Tu jurerais qu'elle a un début de grossesse.
- 6 autres patients


- n°73
- Morgane
- un jeune, très jeune, il doit même pas être majeur, a la bave aux lèvres et a des mouvements désordonnés. Il s'est aussitôt assis près de Morgane quand il l'a vu.
- un patient avec une cagoule recouvrant totalement sa tête. Il a seulement un trou pour la bouche et deux petits pour son nez.
- 4 autres patients

Je me tourne vers cette étrange dame et lui fais un signe de la main mais ne dis rien. 5 secondes après qu'elle soit partie je me décide à la suivre, me disant qu'il n'y a plus rien d'interessant dans la pièce et de plus le petit bonhomme à corne a disparu. En la suivant je regarde autour de moi ainsi que derrière moi assez souvent.

Au bout d'un moment je commence à lui parler : "Vou- vous savez ou se trouve cet endroit ? J'ai l'impression qu- que l'on m'a retiré mes souvenirs, ou on m'a peut être drogué. Vous allez b- bien vous ?".

A mon arrivée au réfectoire je regarde autour puis je m'installe à une place libre à la table de Morgane mais de préférence à l'écart de tous si c'est possible. Pour ce qui est de la soupe, j'attend de voir les autres personnes manger avant de commencer, et même à ce moment là, je prend une cuillère et j'attend 1 minute ou 2 voir si je ne me sent pas bizarre avant de continuer à manger.

Ne voulant pas me retrouver ostracisé je salut gentiment les gens à ma table. Je remarque les regards insistant de la personne chauve, est ce qu'il me rappel quelque chose ou est ce qu'il regarde une partie spécifique de mon être (la chemise, des marques apparentes ou mon visage)?

J'en profite aussi pour essayer de voir comment les gens se comportent avec poker, est ce que les "anciens" l’évitent ou est ce qu'ils le salut amicalement?

Pendant le repas je demande à poker comment se rendre à l’accueil de l’hôpital pour avoir plus d'information sur où je doit me rendre. S'il est disposé à en parler je l'interroge aussi sur ce qui se passe durant ces rendez vous généralement. J’essaie d'étaler ça sur le repas pour ne pas paraitre trop insistant.

Si je vois les habitués manger sans hésiter je fait de même. Malgré la quantité de questions qui me brulent les lèvres je respecte et imite le silence imposé par les blouses blanche.

J’essaie de les observer de loin, est ce que les blouses blanches viennent pour manger, pour surveiller ou pour chercher des gens?

Si je ne me sens pas trop affamé je vais mettre le pain dans ma poche au cas où j'ai faim plus tard.

J'essaie de ne pas trop regarder mon plateau et me concentre plutôt à écouter passivement la conversation entre Haut-de-forme et Crâne-rasé.
En l'absence des blouses blanche, j'essaye de voir qui aurait encore faim à ma table afin de leur donner ma soupe, et je fais plus particulièrement attention à la dame "enceinte". Si je n'arrive pas à refourguer mon bout de pain de la même façon, je le mâchonne vite-fait puis le recrache discrètement dans ma serviette que je roule en boule, prête à être jetée à la poubelle plus tard (oui je pars du principe qu'on a au minimum une serviette en papier ?). Je bois le verre d'eau seulement.

J'ai vu en arrivant au rez-de-chaussée que les bureaux étaient en "A", et profite d'un temps de pause de la conversation de mes voisins pour leur demander s'ils ont déjà eu à faire au Supérieur Kemper.

Pa. n°73 : Pendant ta discussion avec Morgane, tu apprends que c'est plutôt commun à tout le monde de perdre ses souvenirs en arrivant ici, et que le mieux c'est de s'en accommoder au plus vite, sinon il y a des chances pour que tu perdes définitivement la raison. Personne n'a réussi à sortir, le plus proche de cette victoire par contre a été Monsieur Evasion, qui a chaque nouveau plan établit, met de plus en plus de difficulté aux blouses blanches pour l'arrêter, et il va de plus en plus loin. Sa prochain tentative risque d'être la bonne. Donc finalement, personne ne sait où est placé l'hôpital dans le monde. Oui, moi je vais bien, c'est ma maison ici maintenant. Elle sourit encore, elle fait que ça, elle semble vraiment joyeuse.
Quand tu arrives au repas, tu vois que tout le monde mange sans poser de question, et rien ne t'arrives pendant le repas.

Pa. n°46 : Le monsieur à lunette te regarde, toi, comme si il avait quelque chose à te dire, mais que ce n'est vraiment pas le moment. Mais il à l'air parfois de se demander s'il te reconnait bien et qu'il ne s'agit pas en fait de quelqu'un d'autre à qui il doit parler. Il reste nerveux en te voyant, même si le reste du temps il a l'air à l'aise avec son environnement.
Pour Poker, les gens autour ne montrent pas d'animosité, juste un patient qui lui a lancé du pain sur lui, dans un accès de colère quand les Blouses Blanches ne regardaient pas.
Poker : "haha, il a perdu à une partie et il ne le supporte pas ! Oui, pour l'accueil tu prend à gauche en sortant du réfectoire, tu passe devant la salle de détente et l'intendance, et tu arrives à l'accueil". Poker est totalement ouvert et prêt à donner des informations dès que la situation le permet, il n'a pas une seule fois essayer de passer outre l'autorité des Blouses Blanches quand elles étaient présentes. Pour les rendez-vous, ce sont des consultations personnelles avec ton médecin référent, qui regarde ton évolution et réajuste ton traitement médical. Il passe quelques tests, posent des questions, écoutent ce que tu as a dire.
Les Blouses Blanches viennent d'une pièce au fond de la salle, déposent des plateaux de nourriture sur les tables et les débarrassent, aucune de mange, et quelques une reste plus longtemps dans le réfectoire pour surveiller, d'où la discussion limitée.
Tu gardes le pain pour plus tard.

Pa. n°40 : En écoutant la conversation tu apprends que le haut-de-forme s'appelle Clef, et que crâne rasé est Gord. Les échanges tournent surtout autour de "client", "paiement", "matière première". La femme enceinte est discrète, elle ne parle pas du repas, elle est complètement effacée. Elle a des béquille de marche, car ses jambes ont l'air très fragile et instables, même si elles ne présente pas de fracture ou d'immobilisation particulière.
En parlant de Kemper un de ceux que tu n'as pas particulièrement remarqué te dit juste "essaie de ne pas lui manquer de respect" puis continue de manger. Béquille, Clef et Gord te disent qu'ils ne savent pas, ils sont tous les trois avec le Supérieur Marche.
Tu gardes ton pain mâché dans une serviette dans ta poche.

A la fin du petit déjeuner, les Blouses Blanches viennent débarrasser les plateaux et tout le monde se séparent. Vous restez tous quelques instants devant le couloir.
La patient au lunette part vers la droite jusqu'à une porte au fond du couloir dont il a les clés, et ouvre la pièce en laissant la porte grande ouverte : ça a l'air d'être la bibliothèque. En face de vous beaucoup vont dans une grande pièce, dont Poker, qui commence à recruter des joueurs, Clef et Gord vont vers la gauche puis disparaissent de votre vue en passant un tournant. Béquille rejoint difficilement le chemin que vous avez pris pour venir, suivi aussi de beaucoup de patients qui remontent vers les étages. Des rondes de blouses blanches commencent à se mettre en place, et toutes les pièces ont maintenant une surveillance.

Avant le petit déjeuner, je m'assure de bien remercier le joueur de carte pour m'avoir donné le chemin.

Pendant et après le petit déjeuner, je ne fais pas de vagues, je ne parle pas et j'observe surtout ce qui se passe autour de moi.

Je me dirige ensuite vers le deuxième étage pour atteindre le fameux bureau B12.

Avant la fin du repas je parle à joker à propos de la discipline dans l'hopital, des choses à ne pas faire et des sanctions les plus fréquentes (pour une fuite, un refus de médicament, un retard une désobéissance ou autre).

A la fin du repas après un instant d'hésitation je me dirige vers la bibliothèque. J'en profite pour regarder un peu le style de livre proposé (si c'est juste du divertissement ou s'il y a des livres plus complexes ou même qui parlent de l’hôpital ou l'on se trouve).

Une fois mon petit tour terminé je regarde où est parti lunette et j’essaie de me poser près de lui (si possible dans un angle mort par rapport aux blouses blanche) puis j'engage une conversation.
"Bonjour, je suis le patient 46, vous êtes dans l'établissement depuis longtemps?"

Une fois la discutions engagée j'essai d'en savoir plus sur lui et si à un moment je nous pense à l’abri des blouses blanches je lui demande discrètement s'il y a quelque chose qu'il veut me dire depuis le repas.
J'essai de limiter la discutions à 30-45min (de quoi avoir le temps d'aller à l’accueil puis de courir vers le bureau de mon responsable).

Je suis Clef et Gord pour voir où ils vont. Maintenant que je suis au rez-de-chaussée je ne dois pas être loin du bureau de Kemper, mais d'abord j’essaie de trouver l'accueil pour enfin savoir quel jour et où nous sommes. J'en profite aussi pour faire du repérage pour trouver la sortie - enfin, l'entrée de l'hôpital (et comment est-elle gardée).

(je jette mon mouchoir en papier à la poubelle sur le trajet)

J'observe les blouses blanches. Est-ce qu'ils font des rondes dans chaque pièce ou est-ce qu'ils restent dans un coin ? Ils scrutent attentivement ou ils regardent fixement un point d'un regard vide ?

Je prète attention au patient à lunettes qui va ouvrir la bibliothèque. Il utilise des clefs ou la porte était déjà ouverte ?

Je reste proche de Morgane et je lui pose d'autres questions :
"Lequel de ces patients est M. Evasion ? C'est celui avec la cagoule ? Est-ce que tu sais où se trouve le bureau A6 ? Je dois aller voir le supérieur Marche à 9h mais je n'ai aucune idée de où cela se trouve, ni de l'heure qu'il est."

Pa. n°61 : tu sors du réfectoire et tu suis les autres patients dans la salle de détente où chacun lance des petites activités ou restent à discuter entre eux.

Pa. n°73 : Une ou deux Blouses Blanches sont présentent dans chacune des pièces, et d'autres font des rondes dans les couloirs. Elles n'ont pas l'air de prêter attention à l'environnement, mais vu la réaction en leur présence de la plupart des patients, tu te doutes qu'elles ne loupent rien de ce qu'il se passe.
Le patient à lunette sort le trousseau de sa propre poche pour ouvrir les grandes portes de la bibliothèque, qui était jusque là fermée.
Morgane rigole un peu à tes questions mais prend le temps d'y répondre "Non ! Monsieur Evasion reste souvent dans sa chambre à monter ses plans, il a du oublier le petit déjeuner aujourd'hui, il est au deuxième étage. Le Cagoulé est... à part, il ne reste pas avec les autres, et je pense qu'il fait surtout peur aux autres patients. Pour le bureau tu les trouveras avant de reprendre l'escalier pour les étage, tu es passé devant pour venir manger. Il va pas tarder à être l'heure, tu peux rester un peu en salle de détente et y aller dans les prochaines minutes". Elle te souris encore, et finalement remonte dans les étages pour regagner sa chambre.
Tu vas donc t'assoir en salle de détente, tu vois qu'il y a un nouveau aussi à part qui observe, nouveau car c'est le seul à avoir le même survêtement gris que toi.

Salle de détente : c'est une grande pièce aux murs complètement dégradés et au sol recouvert d'une fine moquette usée jusqu'à la corde d'une couleur jaune moutarde passée. De nombreuses chaises inconfortable la meuble, ainsi que quelques tables et une télévision dans un angle. Il n'y a pas de son, juste une image tremblotante sur ce qu'il vous semble un documentaire animalier. La salle est plutôt bruyante car c'est le lieu de prédilection de la plupart des patients.

Pa. n°61 et n°73 : vous observer Poker lancer plusieurs parties de poker, qui lui ont valut son nom. Il distribue, et il gagne chacune de ses parties, sans aucune exception. Certains s'en amusent, d'autres sont vite en colère. Poker refuse catégoriquement de laisser quelqu'un d'autre distribuer avec son paquet de carte.
Vous êtes surpris par un éclat de voix d'un patient qui vient d'entrer dans la salle de détente, vous reconnaissez celui qui a lancé du pain sur Poker au réfectoire, il se met à crier : "Poker ! tu gagnes peut-être à tous les jeux, mais il y en a un que tu n'as jamais gagné ! Tu n'as jamais gagné le jeu de l'hôpital ! Tu n'as jamais tiré le n°13 !" Le patient qui vient d'intervenir ne se débat même pas quand les Blouses Blanches l'attrapent pour l'emmener on-ne-sait-où pour le dérangement causé.
Mais vous voyez Poker s'affaisser sous la remarque, ramasser les cartes et ranger le jeu d'un air déprimé. En se relevant de la table de jeu il croise votre regard surpris, reconnait Pa. 61 qu'il a aidé à se guider : "Si vous ne savez pas quoi faire ... aidez-moi à avoir le n°13...". Et Poker quitte la pièce pour retourner vers les étages.
Vous êtes tous les deux étonnés de voire un homme depuis ce matin si enjoué devenir si déprimé par une simple remarque. Vous le regardez partir, puis vous vous levez quelques minutes plus tard pour rejoindre les salles des Supérieurs et attendez devant leur bureau.

Pa. n°46 : "C'est simple, consulte le règlement intérieur, si tu le respectes, tu n'as pas de soucis à te faire, sinon... ils prennent des mesures, de plus en plus ... efficace... On en reparlera si tu as des questions." Il ne reste pas longtemps, il a l'air trop pressé d'aller faire ses parties en salle de détente.
Tu entres dans la bibliothèque à la suite du monsieur à lunette. Tu apprends par la suite qu'on le surnomme Livre car il est toujours fourré dans les bouquins de la bibliothèque. A ton arrivée; tu vois filer un groupe de rats sous les étagères du fond de la pièce. Tu rejoins rapidement le surveillant de la bibliothèque qui est assis dans un fauteuil confortable derrière un comptoir.
"Si tu cherches de la lecture ou un sujet en particulier, je me ferais un plaisir de te renseigner. Oui je suis un des plus anciens ici, Marie était là avant moi, mais je crois que c'est la seule encore ici. Mais je crois que tu n'es pas là pour lire ou faire la discussion...". Il a l'air presque hésitant et cherche ses mots. "Excuse-moi de t'avoir dévisagé mais ... Tu ressembles à un ancien de l'hôpital, qu'on avait pas vu depuis au moins deux ans, je me demandais si tu était bien cette personne" Il trouve rapidement une excuse pour mettre court à la discussion, prétextant d'aller aider un autre patient à chercher un livre. Il n'est pas à l'aise en ta présence.
Tu n'insistes pas pour le moment, et revient sur tes pas pour aller vers l'accueil. Tu vois noté qu'aujourd'hui nous sommes Mardi et qu'il est 8h30.
Tu fais demi-tour une nouvelle fois pour trouver le bureau de ton supérieur au rez-de-chaussée.

Accueil : L'accueil est la première pièce que l'on traverse quand on entre dans l'hôpital. C'est un lieu de réception en forme de demi-cercle, contenant plusieurs petites tables rondes avec des chaises pour accueil d'éventuels visiteurs. Plusieurs prospectus sont à disposition sur les tables. Un vieux téléphone à cadran est accessible. Derrière un comptoir, la Réceptionniste est affalée, elle semble beaucoup trop imposante pour la petite chaise qu'on lui a donné et pour l'espace qu'elle a à disposition derrière son bureau. Elle a la tête baissée et les yeux fixés sur de la paperasse. Au dessus de la porte un grand soleil découpé dans du papier et coloré en jaune, d'une qualité digne d'enfant de 6ans, indique : "Bonjour ! Aujourd'hui nous sommes ***** !". un horloge est également visible.

Bibliothèque : C'est une pièce moyenne au plafond voûté qui contient une dizaine d'hauts rayonnages contenant des ouvrages plutôt classiques. Le lieu est calme et tranquille et n'accueille que des patients plutôt discret ne voulant pas être dérangé. Il n'y a pas de Blouses Blanches ici, il n'y a que Livre, le patient à lunette qui surveille cet endroit.

Pa. n°40 : Tu suis Clef et Gord qui traversent le hall d'accueil, et passent par les grandes portes de l'hôpital qui sont ouvertes. Tu aperçois donc une cour extérieure au bâtiment. Tu fais quelques pas en passant devant la Réceptionniste, et en passant la tête par les portes tu vois le mur d'enceinte de l'hôpital, surmonté de barbelés et des portes énormes interdisant la sortie de l'établissement. Clef et Gord restent dans la cour à parler de leurs affaires. A l'accueil, tu vois noté qu'aujourd'hui nous sommes Mardi et qu'il est 8h30.
En retournant chercher le bureau de ton Supérieur, tu t'approches d'une poubelle dans un angle de couloir. Il n'y a pas de sac plastique à l'intérieur, et tu fais bien de regarder : un énorme scarabée en rempli totalement le contenu, bouche ouverte vers le haut, et gobe ta serviette et son contenu dès que tu le lâches.
Tu attends devant le bureau de ton Supérieur.